Il faut le dire, Strasbourg n’est devenue verte que par la grâce de la Covid, comme cette diablesse verte aux griffes malfaisantes, qui a mis Strasbourg à genoux.
Strasbourg, devenue verte par la force des oraisons funèbres diffusées chaque soir sur les médias par un Salomon, oiseau de mauvais augure, Attila des électeurs. Personne n’ignore qu’en favorisant le taux d’abstention, la Covid a été la plus précieuse alliée de Jeanne, qui depuis son avènement au trône, a effacé Strasbourg de l’Europe, effacé Strasbourg capitale de Noël, effacé Strasbourg et sa Cathédrale, effacé Strasbourg ville libre, ville lumière, universitaire et capitale du Grand-Est.
La nouvelle équipe préfère présenter et vendre Strasbourg en mode bovine. Veaux, bœufs, vaches Highland, font désormais la une de Strasbourg Magazine, où l’on a pu lire : « Qu’avec leurs cornes impressionnantes et leur toison fournie, elles sont devenues les mascottes de la réserve de la Robertsau. » Ne serait-ce pas plutôt les mascottes d’une équipe municipale dont Jeanne est la bergère ? La mairie a choisi de faire de Strasbourg un salon de l’agriculture à ciel ouvert, où l’on végétalise partout mais dans le désordre et la saleté. Déjà, apparaissent à l’intérieur des bacs à plantes, une végétation laissée à l’abandon, des détritus, des excréments… La ville annonce sa couleur en matière d’insalubrité. Alerte ! Les villes vertes de France sont en danger !
Tout ce greenwashing est à l’image d’un village Potemkine. Une pièce de théâtre pitoyable dont on voit l’arrière du décor.
Strasbourg, La Capitale de l’Europe, a besoin d’un aéroport international , d’entreprises innovantes, de facultés qui rayonnent, d’une vie sociale et culturelle intense, de manifestations d’envergure, salon du livre, festival de la BD, salon de l’auto, salon de la sous-traitance (Midest), salon du design, qui drainent des milliers de personnes venues du monde entier. On ne peut pas jouer le rôle de la bergère dans une pièce de théâtre agricole, et prétendre relever les véritables défis du 21e siècle.
Jânne