Christo ou pas Christo ?

Christo l’emballeur

L’emballage, terme si peu glamour puisque à vocation strictement pratique, a visiblement des difficultés à trouver sa place dans le monde de l’art !

Cette année pourtant, emballage de l’Arc de Triomphe au menu.

Au milieu des « à quoi ça sert et autres combien ça coûte ? » la critique que j’ai bien aimée émane d’un docteur en droit public : « On a transformé l’Arc de Triomphe en poubelle géante »…

Au delà de la délicatesse du propos, les débats sur la place de l’art dans nos sociétés ne datent pas d’aujourd’hui avec leur lot de lieux communs.

Que j’aime l’œuvre n’a pas grande importance.

C’est bien davantage la particularité de l’œuvre qui devrait retenir l’attention.

Tout d’abord pour les puristes des coûts, les ayatollahs de la comptabilité, pas d’angoisse, CHRISTO a toujours su autofinancer ses projets. Une fois encore, les 14 millions de ce dernier projet l’ont été (autofinancés).

D’un point de vue strictement artistique, on peut en débattre sans fin, mais l’impact est indiscutable : TOUS ceux qui sont passés devant l’Arc de Triomphe l’ont regardé, touristes d’un jour, chauffeurs de taxi ou parisiens habitués à tourner quotidiennement autour de lui.

Tant d’artistes auraient rêvé d’un tel intérêt… et si peu l’ont connu.

Finalement, tout est bien qui finit bien, lui qu’on traitait de Don Quichotte dans les années 60 pour ses visions artistiques éphémères, doit sourire aujourd’hui là où il se trouve avec Jeanne Claude

Alan PE

Mégalomanie post mortem

14 millions d’euros pour deux semaines d’emballage dictés par la mégalomanie post mortem d’un artiste spécialisé dans l’emballage de polyéthylène. Les 25 000 m2 de tissu qui empaquetaient l’Arc de Triomphe viennent d’être retirés. Le projet conçu dans les années 60 avait été rejeté plusieurs fois, et suscité la controverse. 

Le Pont Neuf, l’Arc de Triomphe, les quais flottants sur le lac Iseo en Italie..  Avec Christo artiste de l’éphémère , tout disparait et tout s’oublie… Aujourd’hui Christo nous fait un pied de nez depuis l’au-delà. La mégalomanie mène-t-elle en enfer ou au paradis ? Je n’ai pas l’email du Seigneur.

Séraphine

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