Croisière pour l’abîme

Et qu’on arrête de nous parler de paix quand on navigue pour la guerre.

Elles sont montées à bord en brandissant des slogans. Elles en sont descendues les mains en l’air, avec le ridicule en guise de pavillon. 

Greta Thunberg et Rima Hassan, deux gourous modernes expertes de l’indignation à géométrie variable, ont embarqué sur une “flottille humanitaire” à destination de Gaza. Un bateau vide, si ce n’est de suffisance, et un objectif limpide : faire du bruit, pas du bien.

Pas de vivres, pas de médicaments, pas d’otages à libérer. Mais des caméras, des tweets, et ce sentiment enivrant d’être du bon côté, celui du Hamas. Ne nous y trompons pas, cette expédition n’était pas un geste de paix. C’était un geste de guerre symbolique contre Israël, au service d’un narratif grotesque.

Ces justicières low cost n’ont rien “brisé ”du tout, sauf peut-être la décence. Elles dénoncent un  génocide en soutenant, directement ceux qui ont égorgé, brûlé, mutilé, le 7 octobre. Elles s’en prennent à l’État juif, sans jamais évoquer les crimes islamistes. Elles parlent de blocus, mais ne soufflent mot sur les tunnels, les otages, les roquettes, la terreur. Leur engagement est une sélection où les juifs ne comptent pas. Il faut que les morts soient utiles à leur égo. 

La flottille a navigué dans un luxe arrogant. Les activistes de salon, ont dormi au calme, bien nourries, connectées au monde qu’elles méprisent. Qui a payé ? Les “solidarités”. Les contribuables. Les réseaux militants bien huilés. Mais au fond, on s’en fiche. Leur but n’était pas d’aider. Leur but était d’exister médiatiquement. De produire une image. Une icône. Et de servir, sans honte, la cause “hamasitaire”.

C’est le nouveau mot. Il fallait l’inventer. Il désigne l’ alliance putride entre une extrême gauche qui ne sait plus où elle habite, et une idéologie islamiste qui sait très bien ce qu’elle veut : la disparition d’Israël, la soumission des femmes, la haine de l’Occident. 

Elles prononcent le mot “génocide” froidement, avec l’assurance des ignorants idéologiques. Un mot gravissime, vidé de son sens, brandi pour diaboliser Israël et travestir la guerre en extermination. À force d’en abuser, elles insultent les vrais génocides et soutiennent les vrais criminels.

Ce bateau  était vide de vivres, il était vide moralement, il flottait sur la Méditerranée comme un radeau d’hystérie militante, aveuglé par la haine d’un État juif, sourd aux cris des victimes, et muet quand il s’agit de nommer les assassins.

On peut, s’indigner de la situation à Gaza si l’on s’indigne aussi sur la planète à feu et à sang.

En 2025, plus de 50 conflits armés sont en cours sur la planète. Beaucoup durent depuis des années, certains depuis des décennies. Le Soudan, le Congo, l’Éthiopie, la Birmanie, la Syrie, le Yémen, l’Afghanistan, le Venezuela, la Libye, la Corée du Nord, la Somalie… La liste est longue, sanglante, documentée. Et pourtant, personne ne manifeste. Personne ne boycotte. L’ONU observe, les médias se taisent, les opinions publiques se détournent.  

La seule indignation concerne Gaza… En réalité, c’est Israël qui est visé. L’indignation sans discernement, devient une complicité. Quand on monte à bord d’un bateau politique sans dénoncer clairement le vrai coupable, on n’est pas un humanitaire. On est un complice. 

La farce est terminée. Rideau sur cette croisade en cabine premium.

Les mains en l’air, les slogans dans la gorge, et le ridicule aux basques, les deux caricatures ont fait naufrage sans vagues et sans gloire. Elles ont été Interpellées sans fracas, interrogées poliment, relâchées proprement sans torture, ni cris. Juste un constat. 

Elles voulaient briser un blocus, elles ont brisé leur crédibilité. Et Israël, dans une élégance glaciale, leur a tenu la porte.

Séraphine

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