Chapitre XX

Opération TORCH

Le soir du 7 novembre 1942, Alger retenait son souffle. Dans le calme apparent de ses rues, des hommes et des femmes de la résistance, se préparaient à une nuit décisive. La mer cachait une flotte immense. L’Opération TORCH amena plus de 100.000 hommes, répartis en 3 groupes, sur près de 1.500 km de côtes. Pendant que les résistants d’Alger sabotaient lignes et batteries, les soldats alliés approchaient, sous un ciel sans lune. Au matin du 8 novembre, les plages d’Alger, d’Oran et de Casablanca se couvraient de casques étrangers. L’Opération TORCH était lancée.

À Alger, la résistance française joua un rôle crucial. 400 hommes, au péril de leur vie, neutralisèrent les positions de défense et permirent aux Alliés d’entrer dans la ville presque sans tirer. Trois jours plus tard, l’armée française d’Afrique, longtemps fidèle au maréchal Pétain, accepta de se rallier aux Alliés. Mais à Oran, la situation était bien plus complexe. Les soldats de Vichy résistaient farouchement, refusant de déposer les armes. La ville devint un champ de ruines, les combats durèrent trois jours.

Au Maroc, l’histoire opposa deux figures majeures. Charles Noguès, Résident Général de la France au Maroc, un haut fonctionnaire militaire chargé de représenter le gouvernement de Vichy. Loyal à Pétain, il refusa de reconnaître la légitimité des Alliés, et Antoine Béthouart, général français, commandant des forces terrestres à Casablanca, qui pensait que l’heure était venue de rejoindre les Alliés pour libérer la France.

Dans la nuit du débarquement, Béthouart tenta d’agir. Il fit encercler la résidence de Noguès pour forcer la capitulation, mais le coup échoua. Le général Noguès ordonna la répression et fit arrêter Béthouart, qui se retrouva isolé, trahi par ses propres compatriotes.

Les combats firent rage à Casablanca, jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit enfin proclamé après trois jours d’affrontements meurtriers. Peu après, Noguès quitta la ville, cherchant refuge dans le Maroc espagnol. Il tenta, sans succès, de convaincre le jeune Sultan Mohammed V de lancer une guerre de guérilla contre les Alliés. Mais le Sultan, Mohamed V connu pour sa sagesse admirable, refusa.

La fin des opérations se solda par 479 morts et 720 blessés pour les Alliés, 1 346 tués et 1 997 blessés pour les Français. C’est dans ce tumulte de l’histoire que Rose et Berthold vécurent leur amour, oscillant entre la peur, le courage et la patience.

Slil

Partager cet article :

Facebook
Twitter
LinkedIn